Y a des jours comme ça où ça va pas.
D’abord, je m’habille trop, donc trop chaud. Puis j’oublie de prendre un chapeau. Je sors de chez moi et la grille est fermée, m’obligeant à faire tout le tour. Et comme j’ai mes talons hauts, je me tords la cheville.
J’arrive enfin à mon vélo. Je mets en marche le pilote automatique et tout va bien… jusqu’à ce que je déraille, sans aucune raison apparente. Heureusement, je n’étais pas loin du bureau, alors je pousse mon vélo en me disant que je m’en occuperai à ma pause de midi.
À la pause de midi, enfin 13h30, je descends m’occuper de cette chaîne. Munie de filtres à café pour ne pas m’en mettre partout, je m’escrime dessus, en talons hauts, pendant 20 bonnes minutes, sous l’œil amusé de mes collègues qui passent. Certains m’aident mais n’y arrivent pas plus que moi, la pauv’ gonzesse à talons.
J’arrive enfin à remettre le côté du pédalier. Mais le côté roue arrière me résiste. Énervée, j’y vais à pleine main et je me fous du cambouis partout. Une lycéenne qui traînait prend pitié de moi et essaie à son tour. Sûre de son coup, car son vélo déraille tout le temps. Mais elle fait chou blanc, avec les mains noires.
Bon, je me lave les mains, prends un sandwich crudités-thon (je déteste, mais c’était le seul qui restait à la boulangerie) et je prends rendez-vous avec Cyclofix – un réparateur à vélo qui se déplace. RV pris pour 17h.
Ok. Mais à 16h30, gros gros orage. Le gars m’appelle pour me dire qu’avec l’orage, il ne peut pas être à l’heure au RV. Mais comme je dois filer vite ce soir… c’est reporté à demain, donc je dois rentrer en métro et ça m’oblige à revenir au bureau un mercredi…
Arrrgh, je crains les prochaines heures… Une invasion de sauterelles ? Un accident de chaussette (ah non, ça c’est fait !) ?…
Des fois, les mardis sont comme des lundis, mais en pire.
(54e épisode)