Comme dans les films de science-fiction des années 80, on croise maintenant dans les rues de Paris de drôles de bidules qui roulent. On n’en est pas à l’overboard de Marty McFly, mais on voit des Objets Roulants Non Identifiés, assez rigolos.
Il y a eu un temps la planche à deux roues avec des loupiottes ridicules (mais ça a l’air d’être fini). Il y avait un moteur et on avançait et « freinait » avec la bascule du corps… Dans le même style et qui perdure dans les gares et chez certains touristes, il y a le même avec un manche. Toujours selon le même principe de la bascule du corps, mais qui a l’air de « prendre » un peu mieux, c’est la roue unique, avec des cale-pieds de chaque côté. Ça a l’air super casse-gueule, mais bon, on devait dire pareil du vélo à l’époque où ça a été lancé !
Le plus drôle avec ces trucs, c’est la tronche de ceux qui passent en roulant. Certains sont équipés comme pour faire du roller. Donc avec casque, genouillères, renforts aux poignets et gilet fluo. La posture sur ce truc est quand même assez « balai dans le … ». Donc ça donne un look de robot roulant – genre Nono le petit robot d’Ulysse. Un peu ridicule quand même. Mais comme ce sont des Parisiens, qui souvent vont bosser, ils font la gueule. Donc Nono-le-robot, mais avec la tête du gars dans le métro… Faut assumer quand même.
À part le look, et le fait que ça n’a pas l’air de super bien freiner, j’ai un autre reproche. C’est que c’est complètement motorisé. Donc ces « rouleurs » ne font certes pas de bruit et ne polluent pas l’air, mais ils ne foutent rien et ne font bouger aucun muscle. À la fin, ça donne les mêmes problèmes de santé que la bagnole.
Dernier problème, important : impossible pour moi de retenir le nom de ce truc à roue. Ça a l’air de rien, mais comment qualifier ces bidules ? Comment les considérer dans la rue ? Des semi-vélos ? Des piétons roulants ? Des quarts de voitures ?
Bon, ils ont l’air de se considérer comme des vélos, car on les croise de plus en plus sur les pistes cyclables. Et comme je suis généreuse, je les accepte – beaucoup plus que les motos, c’est clair !
Ce qui me fait marrer, c’est que les médias et les entrepreneurs se creusent encore la tête pour imaginer le véhicule du futur. Et si on l’avait déjà trouvé depuis 1861 ?
(61e épisode)