Bébé, je l’emmenais sur un siège attaché au guidon à l’avant, entre les bras.
Petit, le siège enfant à l’arrière a bien servi pour aller à la maternelle et pour se déplacer partout dans Paris. J’ai d’ailleurs longtemps considéré le vélo comme une deuxième poussette, bien plus mobile et rapide d’ailleurs !
Puis ça a été son premier vélo (rouge !) avec les roulettes.
Plus grand, il a appris sur les trottoirs du quartier et dans le passage couvert piéton.
Il a grandi, et le vélo aussi (après le rouge, un jaune, puis un bleu, puis un blanc… merci Le Bon Coin). On pratiquait le week-end et en vacances. Et on allait ensemble à vélo au karaté tous les mercredis.
L’école était juste à côté. Le collège est un peu plus loin, c’est la trottinette qui l’a emporté sur le vélo. Et il a arrêté le karaté. Le vélo prend la poussière et ne sert plus que rarement. Ah si, cet été, on se prépare des vacances itinérantes à vélo… Mais du côté du quotidien adolescent, le vélo est aux oubliettes.
C’est aussi moi qui hésite à le voir pédaler seul dans Paris. Je me dis que Paris n’est pas encore assez sûr. Encore trop de bagnoles… Mais peut-être que pour le lycée, je le laisserai pédaler de ses propres ailes hors de ma surveillance. Après tout, pourquoi je le priverais des joies et bienfaits du vélotaf ?
Je me souviens d’ailleurs qu’ado, je rêvais d’avoir une mob… que j’avais failli obtenir – alors que c’est quand même 1000 fois plus dangereux.
Quand tous les parents laisseront leurs ados faire du vélo seuls dans Paris, on aura gagné la partie.
(64e épisode)