Le vélo d’appartement, moi, ça me sidère ! D’abord, on ne va pas bien loin avec ça, et le côté hamster dans sa roue, non merci, très peu pour moi. En plus, on est enfermé à l’intérieur.
Alors que, pour moi, un des grands avantages du vélo, c’est justement d’être dehors. Ça paraît anodin comme ça, mais en y réfléchissant, c’est vachement important.
Le Parisien qui ne fait pas de vélo et qui marche peu reste entre quatre murs pratiquement toute la semaine. Le matin, en partant de chez lui, il s’engouffre vite dans sa voiture ou dans le métro (temps dehors : 5 min max), pour aller à son bureau ou à son travail, qui est rarement en extérieur.
Le midi, c’est la cantine, le sandwich ou le resto dans le quartier… Bref, pas non plus de quoi vraiment s’aérer (temps dehors estimé : 5 à 10 min). Et le retour, pareil.
Au final, la plupart des gens passent 15 minutes le nez dehors par 24 heures. Pas étonnant que les Parisiens soient tout gris et tristes. C’est un manque de vitamine D et de lumière ! Et je ne parle pas de la pollution de l’air intérieur…
Y a qu’à voir le succès des terrasses, des parcs et des cinémas en plein air. Tout ça, c’est le manque d’être dehors. Ils n’ont pas leur dose ! Et puis, tous ceux qui râlent sur la pollution et qui rêvent d’un pavillon-jardin-barbecue, c’est typique d’un manque d’extérieur. Résultat : tout le monde veut son coin à lui, et c’est l’étalement urbain. On va habiter toujours plus loin, pour passer encore plus de temps enfermé dans un train ou dans une voiture.
À vélo, avec ma demi-heure aller et ma demi-heure retour, j’ai une bonne heure d’extérieur par jour ! Royal ! Et surtout bien moins cher que le pavillon-jardin.
Et puis, si j’ai encore besoin de m’aérer, je peux me lâcher en week-end ou en vacances pour de supers randos vélo à la campagne.
(71e épisode)