J’ai appris, grâce à l’excellente asso Paris en Selle, que le mois de septembre était celui où il y avait le plus de vélos qui roulaient dans Paris.
S’agit-il d’une bonne résolution de rentrée, facile à tenir quand le temps est encore agréable ? Des étudiants qui errent dans Paris sans le sou, en attendant leur rentrée à la fac ? Le souhait de parfaire le bronzage du mois d’août ? De prolonger l’été avec une activité qui fait penser aux vacances ? De profiter de tous ces beaux et flambant neufs aménagements vélo ? L’opportunité d’un Vélib qui marche enfin ?
Difficile à dire, ça doit être un mix de tout ça, qui fait qu’on est plus de 10 au feu du boulevard Saint-Michel, là où d’habitude on n’est que deux vélos.
Je me dis aussi que c’est un des effets de l’automne. C’est vraiment une très belle période pour faire du vélo. Le matin ou le soir, le soleil repeint en doré toute la ville et, quand on traverse la Seine, c’est magnifique.
Le soleil d’automne est aussi un peu chaud, mais à peine. Pas de sueur. Il est tout doux, comme une caresse, et on pédale léger, léger. Les ombres sont grandes, dessinant des silhouettes étranges sur le sol (comme Eric Reinhardt dans son roman Cendrillon*, l’automne, ça me met dans un état* !).
Même les épisodes de pluie, je les prends cool, car ça me donne l’occasion de sortir mon nouvel imper à fleurs ! Et puis, après les canicules de l’été, ça fait du bien, un peu de fraîcheur.
Le seul hic, c’est que toute cette lumière douce et toute cette beauté sont un peu gâchées par le bruit des moteurs revenus en masse.
En fait, Paris est beau en automne… mais sans le son !
(73e épisode)