Je croise encore quelques cyclistes qui roulent avec un masque antipollution ! Dingue, je pensais que l’info avait circulé et que c’était maintenant bien connu de tous, mais non ! Il y a encore des grands naïfs pour croire que c’est efficace et que c’est bon pour leurs poumons de mettre ces trucs sur la bouche et le nez.
N’importe quoi ! Ces masques ne servent à RIEN. Même le modèle Robocop 2000 intégral (ou FFP3) ne filtre pas les gaz et les fines particules, celles qui vont bien profond dans les poumons et qui font les dégâts. Au pire, ça va filtrer les grosses particules, celles qui sont déjà arrêtées par les poils du nez (eh oui, ils servent !).
Ok, je simplifie, mais c’est en gros ce que disent pneumologues, associations spécialisées et Airparif. En plus, ces masques ne permettent pas de prendre de bonnes bouffées d’air et provoquent une gêne respiratoire, alors que le cycliste a besoin de ventiler, au contraire.
Je ne parle même pas des masques chirurgicaux jetables, qui ne protègent que des microbes (et encore), donc la pollution passe nickel. Je crois que le seul masque à peu près efficace, c’est le masque à gaz militaire, genre 14-18. Hum… À quand la combinaison Mururoa pour pédaler dans Paris ?
En fait, ces masques rendent le vélo anxiogène : une vraie contre-publicité, alors que le vélo est justement plutôt du côté de la solution que du problème.
Et puis, ce devraient aussi être les conducteurs de voiture qui devraient se poser la question d’en porter, car ce sont eux qui s’en prennent plein la poire (oui, parce que le petit sapin odorant n’est pas non plus très efficace contre la pollution de l’air).
Je ne vois qu’une seule excuse pour porter ces trucs à vélo : faire une manif contre la pollution, la dénoncer haut et fort pour que les décideurs agissent enfin. Interdire les moteurs polluants et les gros 4×4, punir les constructeurs automobiles tricheurs, limiter les motos et les voitures en ville… et développer le vélo !
(75e épisode)