Hier, j’ai dû prendre le métro. Ça m’arrive de temps en temps, mais de moins en moins.
Bon, et alors !? C’est le cas de pas mal de monde en Île-de-France. Pas de quoi écrire une chronique franchement…
Attendez, attendez, ça arrive.
Donc me voilà dans le métro, imprévoyante, avec mon ticket mais sans livre. Aïe. Et je me suis tout naturellement précipitée sur mon smartphone : lire mes mails, consulter pour la 5ᵉ fois de la journée la météo, lire mollement Facebook, relire mes mails, consulter mon compte en banque, envoyer un ou deux SMS, répondre à un mail du boulot, rigoler à une connerie sur FB, regarder un horaire de train, fliquer les notes et les devoirs de mon fils sur Pronote (je sais, je devrais pas), etc.
Bref, j’étais à fond devant mon écran et en bonne partie dans les (gros) soucis du boulot, mais quand même à me disperser façon puzzle. Tout ça pendant un trajet de 35 minutes.
Et aujourd’hui, de retour sur mon beau vélo, j’ai juste pédalé, chantonné et réfléchi. Bref, j’ai dé-co-nec-té. Quelle pause inestimable !
Quand j’ai relu le droit à la déconnexion qui va avec le téléphone du boulot – alias le fil à la patte – je me suis dit qu’avec le métro, c’était un vrai vœu pieux. Il n’y a qu’à voir les autres passagers : une grosse majorité regarde son écran. C’est maintenant une minorité qui lit des livres (le métro est-il toujours la plus grande bibliothèque de Paris ?).
Évidemment, à vélo, difficile de lire ! Mais quand on pédale : impossible de regarder le téléphone, impossible d’envoyer un SMS ou de lire un mail. On est obligé de déconnecter.
Et qu’est-ce que ça fait du bien !
(76e épisode)