Ouille, le retour de vacances est dur-dur. D’abord, c’est toujours dur : l’arrêt brutal des grasses matinées, des balades dans la nature, des pique-niques et grosses bouffes… Mais là, en plus de retrouver un Paris sans dessus-dessous, avec les travaux pas finis et les tranchées, je me retrouve à pédaler en plein pic de pollution. Et là, je le sens carrément ; ce n’est pas une vue de l’esprit ou une posture de Parisienne-qui-se-plaint-toujours, car je suis asthmatique. Les particules fines et l’ozone, je les prends en plein dans mes fragiles poumons et pan, crise d’asthme.
Le pire n’est pas l’asthme pendant mon trajet à vélo, mais la nuit. Je dors du coup très mal et je suis vraiment fatiguée, et c‘est un comble pour quelqu’un qui revient de trois semaines de vacances et qui a fait 550 km à vélo.
D’ailleurs, certains considèrent toujours comme complètement fou de rouler à vélo à Paris, « avec toute cette pollution ». Et effectivement, si je devais écouter nos chères institutions, je devrais éviter les activités physiques pendant les pics de pollution et rester à la maison. D’abord, pourquoi ce serait moi qui serais punie en restant enfermée !? Et puis, à la maison – ou en voiture – la pollution est toujours là (pollution extérieure + intérieure). Et en métro aussi, d’ailleurs. Ensuite, la pratique régulière d’activité du type déplacement à vélo est plutôt bénéfique pour l’asthme. Enfin, sur la pollution de l’air, le vélo est bien du côté de la solution et non du problème. Et je contribue à purifier l’air de Paris. C’est un investissement, en fait !
Donc, depuis quelques jours, on est en circulation différenciée. En gros, cela signifie que seules les voitures les moins polluantes peuvent rouler dans Paris… Et ben, à part un tweet de la préfecture et un entrefilet dans Le Parisien, qui est au courant ? Moi, j’ai plutôt l’impression que ça roule comme d’habitude… Allez, je me reprends un petit shoot de Ventoline et je vais prier pour la pluie.
(95e épisode)