Quand le froid arrive, arrive aussi la peur d’avoir froid. Avec 4 petits degrés le matin et parfois une pluie-neige, mieux vaut s’équiper. Mais pas trop, car quand on pédale, on chauffe. Bref, c’est un savant équilibre, et il faut des années d’expérience pour savoir le bon nombre de couches à empiler en fonction de la température annoncée à la météo, du temps prévu heure par heure, de la vitesse moyenne, du degré de la pente, de la richesse du petit-dej… Et souvent, je me goure !
Et là où ça devient complexe, ce sont les extrémités. Car à vélo, on a vite froid aux mains (comme le petit cheval blanc, elles sont vaillamment devant à braver les intempéries) et aux pieds. Pour les mains, il faut mettre des gants, un point c’est tout. Normalement, avec le corps qui chauffe, ça se transmet aux mains. Sinon, on les secoue en attendant au feu ou on les met dans ses poches.
Mais pour les pieds, c’est plus difficile. Mon secret, c’est la chaussette qui monte jusqu’au genou. Ma théorie, vérifiée par des années d’expérience, est que quand le mollet a chaud, le pied a chaud aussi. C’est pour ça que la mode de la socquette et du pantalon trop court par zéro degré, ça me choque.
Sinon, quelqu’un a dit qu’il fallait d’abord chauffer la tête. Explication scientifique (?) : le corps régule sa température et privilégie la tête, plus importante que le reste. Donc, quand le corps sent que la tête est déjà bien au chaud sous un bonnet ou un casque, il dit « ok pour le chauffage du reste », donc des pieds et des mains…
De toutes façons, il n’y a que ceux qui sont trop statiques qui ont froid. On bouge, on chauffe son corps, et même pas le climat en plus !
(102e épisode)