Alors, la grande excuse de celui qui ne veut pas faire du vélo, c’est le « oui mais la pluie ». J’avoue que ce matin, il tombait bien fort, et j’ai attendu que ça se calme un peu pour braver les éléments. Ça ne m’a pas empêchée de tomber sur la rivière Amazone du Carrousel du Louvre, inondée et engloutie sous les flots… Que d’eau !
Mais en fait, je ne tombe que rarement sur la pluie pendant mon trajet. Et comme personne ne me croit, alors là, paf, je sors l’étude scientifique pour étayer ce que je soupçonnais au doigt mouillé (enfin, sec…). Alexandre Trajan, qui travaille à Météo France, a analysé tout ça. Il a fait des courbes (j’adore !) à partir des archives depuis 2005, en partant d’un vélotafeur assez normal qui part et revient à heures fixes, 5 jours par semaine.
En abscisse, la durée du trajet, et en ordonnée, le nombre de fois où il a pris la flotte pendant son trajet (l’étude ne dit pas combien d’eau, entre le crachin léger et l’averse à grosses gouttes). Et une courbe par ville. Bon, sans surprise, ce sont les Brestois qui prennent cher. Mais pas tant que ça (et pas seulement parce qu’il ne pleut que sur les cons en Bretagne), avec presque 74 trajets mouillés par an.
Mais à Paris, pour un trajet de 30 minutes, le vélotafeur se sera pris la pluie 30 fois par an, soit 2 fois par mois. Franchement, ça va ! Donc, admettons que le Parisien très douillet, qui a peur de fondre à la moindre averse, prenne le métro 2 fois par mois, c’est-à-dire seulement et uniquement les jours de pluie. Eh bien, ça lui laisse 20 jours de vélotaf, et tout ça pour le prix de 4 tickets… Facile.
Sinon, il y a toujours moyen, avec une cape de pluie et un petit Singin’ in the Rain remanié en Bikin’ in the Rain dans la tête.
(103e épisode)