Alors là, ça m’a scotché, mon premier embouteillage cycliste : incroyable ! j’avais vu des vidéos tournées aux Pays bas ou en Angleterre de longue file de cyclistes attendant patiemment que ca se fluidifie. Je me disais qu’on en était trèèèès loin à Paris. Il y a même des jours où je me sentais bien seule sur mon vélo….
Et bien il aura fallu une grève massive et des métros à l’arrêt pendant 10 jours, pour que ça arrive ! Et pourtant les conditions n’étaient vraiment pas au top. Il faisait nuit, une bonne grosse pluie, des automobilistes bien énervés, un jeudi travaillé du mois de décembre et plein de microbes et de virus… Autant vous dire sur le papier, pas vraiment de quoi vendre une balade à vélo dans la capitale ! Et bien si c’est arrivé. Une vélorution, en plein Paris. Et le pire c’est que parmi tous ces cyclistes mouillés et amassés dans la piste cyclable bi-directionnelle, ça sifflotait ! Si si j’ai entendu même plusieurs mélodies, dont singin in the rain.
Evidemment certains râlaient sur tout ce monde, et les trottinettes-gnagnagna et les piétons qui regardent pas et les taxis agressifs… mais globalement l’embouteillage vélo était presque joyeux ! Car même les cyclistes très novices se rendent bien compte que 1- plus on est nombreux à vélo, mieux c’est pour sa sécurité, visibilité… 2- même à petite vitesse, le vélo est plus rapide que la marche ou la ouature bloquée 3- c’est top de pédaler dans Paris ! Même si j’étais toute contente de ce premier embouteillage cycliste, je me suis vite aperçue que les infrastructures, même larges et bien faites, sont déjà dépassées par la demande vélo. Et que la place consacrée à la voiture sur le Bd de Sébastopol est encore énoooorme par rapport à la place pour les vélos. Bref il va falloir s’y faire : le vélo va devenir un transport de masse et la ville devra lui faire la place qu’il mérite.
(104e épisode)