Cette période de confinement et de télétravail intensif m’avait presque fait oublier le chemin du travail. En plus, j’ai été super bonne élève du confinement, sortant vraiment très très peu, me conformant à la règle du 1 km et laissant abandonné mon vélo à sa grille…
Et puis ça y est, le bureau a rouvert, et j’ai repris le chemin du travail, faisant plus de 10 mètres pour passer de la vie perso à la vie professionnelle.
Et ça m’avait manqué. Pas le bureau, qui est finalement sinistre, encore vide de collègues qui continuent le télétravail, sans cantine et sans machine à café. Mais le trajet à vélo, traverser Paris, voir défiler la ville, prendre l’air, pédaler… Bref, tout simplement faire du vélo.
Et je me rends compte que ma seule raison d’aller au boulot, et de ne pas télé-travailler, c’est que ça me donne un prétexte pour faire du vélo !
Je connais même des copains qui, en plein confinement, se sont faits des attestations employeurs exprès pour faire 5 km à vélo dans Paris. Ça fait aussi du bien de sortir, de s’offrir ce temps de déconnexion, sans écran, les cheveux dans le vent (enfin un bout de mèche qui dépasse du casque…).
Et je ne connais pas un plus grand sentiment de liberté, surtout après en avoir été autant privée. Pas étonnant que le vélo, tant décrié dans le monde d’avant, soit le refuge, la solution miracle aux problèmes de déplacement dans le monde d’après.
Espérons que tous ceux qui se sont précipités sur leur bagnole au déconfinement finissent par se convertir à la petite reine. Venez, les motorisés ! Troquez le moteur pour les mollets !
(109e épisode)