Charlotte à vélo

En allant au boulot à vélo… j’ai eu un coup de pouce


Mon vélo dort dehors. Et du coup il est soumis à la dure loi de la rue et il vieillit vite. Ca, plus ma négligence due à la sédentarité-télétravail, la chaîne était toute rouillée, et des couinements bizarres m’ont accompagné jusqu’à la Défense. Bref, il fallait intervenir. Je l’amène donc à un premier vélociste, qui me dit que, non, pas de problème. C’est dans ma tête !? Non non. Il y a bien un bruit. Je fais un deuxième vélociste qui me graisse ma chaine. 10 €. Mais le bruit bizarre continue. Et mon vélo est un peu “dur” (ou c’est moi qui suis molle !?). Allez ne reculons devant aucun obstacle. 3e vélociste, celui de la rue du Chateau d’Eau, tenu par des américains. Et là le charmant garçon, avec son charmant accent, me propose de s’occuper de mon vélo et de me faire bénéficier de l’aide “Coup de pouce” offerte par le gouvernement pour réparer les vélos. 50 euros pour remettre à neuf un biclou. C’est bien la première fois qu’on m’aide financièrement pour mon mode de déplacement non polluant, non bruyant !! Ni aide de mon employeur, ni aide de la mairie, ni aide de la région, ni aide de l’Etat. Jusqu’à présent, je m’étais totalement autofinancée (et c’est vrai que ça ne me coûtait pas un bras non plus). Bref j’ai profité de ces 50 euros pour une chaîne toute neuve, une sonnette toute neuve, des pédales toutes neuves et un check-up complet. Et me revoilà à pédaler entre Paris et La Défense, le cœur joyeux – et toujours ce petit bruit persistant… En revenant du boulot hier soir, ça a été très très dur. Je n’étais pas tant que ça éreintée par ma journée de boulot. Je me suis d’abord dit que j’avais complètement perdu la forme et que 9km c’était devenu trop pour moi, l’âge, la mollesse, tout ça. Et puis je me suis rendue compte que ma fourche était fendue ! Et hop 4e vélociste pour savoir si c’est grave docteur. Et oui c’est grave. Donc je devrai payer de ma poche la nouvelle fourche grise (et pas verte). Mon vélo doit bien avoir 20 ans et 7 vies. Je ne compterai pas le fric dépensé à chaque fois pour le ramener à la vie (seuls le cadre et la potence sont d’origine). Et sans aucun coup de pouce. Mais bon j’allais quand même pas le laisser, m’enfin ! Un vélo c’est pas du jetable.

(117e épisode)

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© Tous droits réservés · Charlotte Nenner © Photos de campagne avec Charlotte: Eric Coquelin · © Illustrations: Alice Mettais Cartier