Maintenant que je vais à la Défense, je dois traverser des contrées inhabituelles comme, les 9e, 8e, et 17e arrondissements de Paris, Neuilly et Courbevoie. Et je dois dire que j’ai beau chercher le meilleur trajet, je n’ai toujours pas trouvé celui qui me ferait sourire pour rien ou siffloter de façon insouciante. Et pourtant j’ai consulté géovélo, mes amis et connaissances vélotafeurs et des militants cyclistes. Non sur mon trajet, pratiquement aucune petites rues tranquilles, aucune piste cyclable belle large et bien faite. Ah ça, de l’itinéraire cyclable, j’ai. De la belle peinture, plus ou moins fraîche d’ailleurs, avec parfois un beau logo vélo en plein milieu d’une route pas du tout réservée aux vélos. Des fois la peinture est jaune : ça ca veut dire : “méfie toi cycliste ca peut ne pas durer, c’est temporaire. Alors si tu n’es pas assez nombreux, hop, on efface”. C’est le revers des coronapistes. Certaines sont vite apparues (youpi) mais vite enlevées (ohhh), dès que l’automobiliste-électeur s’est mis à (un peu) râler. Heureusement, la “piste-peinture” du Général de Gaulle à Neuilly a vaillamment été défendue par le MDB par une opération “Protège ta piste” et a retrouvé une belle couleur jaune… toujours aussi provisoire, mais un peu plus visible quand même. Bon on a eu de la peinture fraîche au moins. Évidemment on va me parler de la piste cyclable des Champs Elysées ou de la Grande Armée. Certes elle est protégée, mais c’est vraiment pas une partie de plaisir : les pavés, l’ambiance autoroute urbaine, le faux-plat, et le passage horrible par la porte Maillot. Bof.
Alors j’ai essayé les peintures vélo du 17e arrondissement. pas très sympa non plus. Et puis de temps en temps, il n’y a plus du tout de peinture. Hop un grand carrefour et le cycliste disparait. Et il réapparaît comme par magie de l’autre côté. Toujours avec de la peinture, et sans vraie piste cyclable. Et souvent, il y a des rangées de voitures stationnées à longer. Attention portières.
Ah si, il y a parfois des pistes sur trottoir à Neuilly. Très chics. Mais beaucoup trop étroites, sinueuses, sans cesse interrompues pour revenir sur la route et encombrées de caniches et autres piétons pas contents.
Ah je rêve de piste bidirectionnelle sans pavé comme celle du Boulevard de Sébastopol, ou de la rue de Rivoli presque toute dédiée aux vélos, ou du Boulevard Voltaire. Alors pourquoi on n’a pas droit à ça dans l’Ouest parisien ? Allez je tente une explication : est-ce parce que les maires de ces arrondissements et de ces communes sont tous de droite (LR ou LREM) ? coïncidence ? je ne crois pas !
(120e épisode)