En pédalant le matin, j’ai toujours trouvé que je ne perdais pas mon temps, car ce temps de réflexion de déconnexion, était en fait utile, car me permettait de penser à la journée qui arrive, à la planifier, à trier l’important de l’accessoire. C’est un temps qui permet de gérer ma charge mentale et si je suis sincèrement très très débordée par toutes mes activités, professionnelles ou autres, le vélo m’aide à ne pas paniquer. C’est aussi un temps créatif où il me vient toujours une idée ou deux.
Cette intuition que le vélo fait marcher les méninges, et bien la philosophie et la science la valident. Oui l’activité physique permet d’améliorer les performances cognitives. C’est Henry David Thoreau, Friedrich Nietzsche et les universités de Poitiers et de Stanford qui le disent. Je viens de le lire dans un article du Monde de Sandrine Cabut. Oui le vélo rend moins con ! car cela permet d’améliorer la créativité et “la mémoire du travail, la flexibilité, l’inhibition et la flexibilité”, un truc qui vient de la zone du cortex préfrontal. Mais oui ça, c’est tout moi !
Mais à lire les témoignages de piétons agressés par tous ces méchants vélos et trottinettes électriques, je me dis que cette théorie doit avoir des loupés. Ou alors c’est le manque d’activité physique notamment des trottinettes et des VAE. Ou alors c’est que, si l’activité physique rend plus intelligent, il ne développe pas forcément l’empathie ni la civilité. Ceci est une autre affaire, celle de l’éducation, de mentalité… Et là je me dis que les crétins à vélo, ceux qui foncent sur les piétons, sont en fait des frustrés, qui déchargent leur agressivité sur le premier venu. Ah il peuvent avoir amélioré leurs performances cognitives, il n’en restent pas moins des cons sur la route. Et finalement, il y a la même proportion de cons chez les cyclistes que dans la population française.
(126e épisode)