Charlotte à vélo

Mars 2023 : pollution de l’air, formation pro, mal logement

Mon compte-rendu du conseil régional du 30 mars 2023

Le Pôle écolo s’agrandit et on accueille Muriel Casalaspro qui devient Conseillère régionale à la suite de la démission de Clémentine Autain qui va se consacrer à son mandat de député. Il reste encore quelques cumulards à gauche !

On commence par une minute de silence en hommage à Nacera Amimer, une agente de la région, tuée par son mari, un des 35 féminicides commis depuis le début de l’année.

La droite s’émeut de la violence des manifestants… sans un mot sur la violence policière.

A une question sur les ZFE, V. Pécresse demande à la métropole de reporter de 18 mois le calendrier de la ZFE du Grand Paris. Quand il s’agit d’agir concrètement sur la pollution de l’air des bagnoles, la droite recule.

LREM pose une question toute miel, sur le report du calendrier de la mise en concurrence des transports et sur la coopération entre l’Etat et la Région sur la question du financement des transports. Nous posons la question plus franchement du dogmatisme de cette décision folle et qui va semer le chaos dans les transports en plein JO. Pecresse campe sur ses croyances idéologiques et maintient la date du 1er janvier 2025 pour découper les bus parisiens en 12 lots.

Le RN défend carrément les néonicotinoïdes pour les champs de betterave de l’IDF.

Le PS demande la création d’une cellule transpartisane contre les VSS. Ce sera non.

L’exécutif présente son plan sur la qualité de l’air. Il est porté par Olivier Blond, délégué de V. Pécresse à la qualité de l’air, et ancien président de l’association Respire. C’est vraiment la caution “écolo” de la droite à la région. Sauf que le monsieur arrive à complètement retourner sa veste, avec un plan particulièrement vide et inique. Il en est à un satisfecit incroyable sur le sujet et à dire que, comme la pollution a baissé, tout va bien et il ne faut plus rien faire, en particulier rien pour ne pas fâcher l’électeur automobiliste. Le volet mobilité est donc particulièrement vide. Nos amendements sont tous rejetés, sauf celui sur le soutien à Airparif. Ce plan est donc un catalogue de techno-solutions, sans réelle remise en cause du modèle du tout bagnole et du tout camion et de l’agriculture accro aux pesticides.

Le Préfet de région est là pour un échange sur l’action de l’Etat. V. Pecresse se plaint que la région est brimée par la péréquation et ne touche pas assez de moyens de l’Etat. Nota : l’IDF reste la région la plus riche de France.

Le Préfet vante son action sur les JO : dépollution de la Seine ou pistes cyclables, en particulier. Il est content du CPER qui fera 1 Mds d’euros pour investir en IDF, mais n’évoque même pas quand sera vu le volet transport…

La droite régionale est très contente de financer la police nationale et se félicite de la vidéosurveillance “intelligente” et demande carrément la reconnaissance faciale.

LFI pose la question de la gare inutile à Gonesse. Nous posons la question du mal logement en IDF.

On examine la révision du schéma régional de cohérence écologique, qui manque d’ambition, et qui devrait être en phase avec les alertes du GIEC. Lutte contre l’artificialisation des sols, trame brune, ressource en eau, biodiversité, cohérence globale : les enjeux sont importants pour ce schéma qui s’impose aux documents d’urbanisme. On dit souvent que c’est difficile de … et en particulier de faire le bilan. On vote quand même la révision, mais on craint que ça accouche d’une souris.

Vient ensuite le schéma régional des formations sanitaires et sociales. Après le Covid et la casse du service public de la santé, il y a vraiment du boulot, pour former des infirmières, aides soignants… et le bilan est catastrophique en IDF avec une chute du nombre de diplômés. Les amendements visant une augmentation des bourses sont rejetés.

L’avis du CESER est d’ailleurs très critique.

Un “jaune” budgétaire est présenté sur le handicap. L’occasion de parler des problèmes d’accessibilité des gares et du réseau de transport.

Puis vient le PRIC, c’est-à-dire le Pacte régional d’investissement dans les compétences, ou en français le financement de la formation professionnelle. Un gros sujet pour la région, car c’est une de ses grandes compétences. Le PRIC est trop tourné vers les besoins des entreprises, pour faire rentrer les jeunes dans le moule, et pour des emplois précaires ou peu attractifs. Il est aussi peu cohérent d’avoir cassé les outils de l’orientation pour les jeunes, comme Defi métiers.

(je pars avant la fin de l’examen du contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelles et les voeux LR et UDI qui ne risquent pas de casser la baraque)

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