Charlotte à vélo

À propos de la Ligne Nouvelle Paris Normandie

Valérie Pécresse sacrifie La Nouvelle Ligne Paris Normandie (LNPN) au détriment de la politique climat et de la mobilité des Francilien.nes et des Normand.es. Elle présente une motion au conseil régional IDF de septembre 2024. Elle veut ainsi enterrer ce projet ferroviaire pourtant indispensable à nos deux territoires.

Dans cette motion, plusieurs arguments fallacieux sont avancés.

Artificialisation des sols ? avec un SDRIF-E beaucoup trop timide sur le sujet de l’artificialisation, avec le bétonnage des terres de Gonesses, de Saclay, des terres du Val d’OIse traversées par le projet du BIP, c’est un peu “l’hôpital qui se fout de la charité”.

Nous pensons au contraire que ce projet de transport peut intégrer les exigences en matière de préservation des terres agricoles. Plus le nouveau tracé longera la Seine, l’A13 ou les voies ferrées existantes et moins il aura d’impacts. Des solutions devront être trouvées pour traiter les cas spécifiques tels ceux d’Ecquevilly et de Chapet.

Bruit ? Mais que dire de tous les projets routiers qui sont de fait favorisés au train ! Là encore une solution peut être trouvée pour minimiser les nuisances, qui restent ponctuelles et minimes par rapport à la route.

Impact sur le développement économique ? Les activités économiques existantes ne sont pas menacées (et si cela était le cas, nul doute que des solutions seraient trouvées). Quant aux nouveaux projets de développement économique, ce sera l’occasion pour GPSEO de revoir sa copie. D’ores et déjà des alternatives plus économiques et plus vertueuses émergent, comme l’extension de la clinique Montgardé à Aubergenville.

Saturation du fret ferroviaire ? C’est l’argument le plus risible. Là encore il s’agit de comparer une politique de fret ferroviaire et le tout camion dont l’Ile de France est victime. Au contraire la région IDF peine à masquer son incurie en matière de fret. Au contraire, les flux entre l’Ile-de-France et la Normandie et ses ports fluviaux vont encore s’intensifier. Il est donc plus qu’urgent de favoriser le report modal

Mais le pire est que de l’aveu même de la motion, le retrait de la LNPN du SDRIF remet en cause tout le document SDRIF-E, lui faisant courir le risque d’illégalité ! Quelle irresponsabilité !

De même le renoncement de ce projet remet en cause la coopération entre la région IDF et la région Normandie et qui doit se concrétiser par des investissements Etat-IDF-Normandie au service des mobilités décarbonnées.

Le Pôle Écologiste dénonce ces manoeuvres et défend cette nouvelle ligne ferroviaire : l’ajout d’un sillon supplémentaire, longeant la vallée de Seine, pour les flux en provenance ou à destination de la Normandie, est impératif pour assurer la qualité de l’offre de transport, fiabiliser la ligne J Paris Mantes, mais aussi améliorer la circulation des trains de voyageurs et de marchandises.

Car, aujourd’hui, en cas de pépin sur les trains normands, ce sont systématiquement les usagers Franciliens qui en paient le prix.

La raison d’être de la LNPN, c’est le report modal de la route vers le rail : cela aura un impact direct sur le trafic routier, allégeant de fait l’A13 mais également les routes départementales traversant nos villes et villages déjà saturées.

Restent les impératifs sur lesquels le territoire ne peut transiger : l’arrêt des trains en gare de Mantes bien évidemment !

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© Tous droits réservés · Charlotte Nenner © Photos de campagne avec Charlotte: Eric Coquelin · © Illustrations: Alice Mettais Cartier