Il y a (encore) beaucoup de voitures et camions dans Paris, même en période de vacances scolaires. Et quand il y en a beaucoup, c’est de la mécanique des fluides de base : il y a un embouteillage.
Anne Hidalgo et les écolos n’y sont pour rien. Même avec des autoroutes urbaines et des axes rouges, quand il y en a trop, ça bloque. Je sais, je l’ai vu à Los Angeles, la ville dont rêverait l’Automobile Club : toutes les autoroutes urbaines sont saturées et les grosses bagnoles américaines sont souvent à l’arrêt, pare-chocs contre pare-chocs.
Hier, il y avait donc un embouteillage sur le boulevard Saint-Germain. Et comme l’homo-automobilis n’est pas des plus intelligents parfois, au lieu d’attendre que la rue se dégage, il s’enquille, impatient, dans le carrefour pourtant bouché.
« Ben oui, le feu est vert, alors j’avance. De 10 cm, ok, mais j’ai avancé ! »
Du coup, plein de voitures se retrouvent bloquées en plein milieu du carrefour. Le feu passe au vert pour la rue perpendiculaire (en l’occurrence, ici, le boulevard Saint-Michel), et là, ça fait blocus !
Tous les cyclistes qui arrivent à se faufiler et à traverser le mur de bagnoles se retrouvent alors sur un boulevard Saint-Michel vide et calme ! Nul besoin de vélorution ni d’activistes écolos, le boulevard devient, un instant, une piste cyclable géante…
Bon, pour un instant seulement, car après les cyclistes joyeux, ont aussi réussi à passer la horde de motos et scooters. Et là, c’était tout de suite vraiment moins sympa… Plus 24 Heures du Mans que balade urbaine.
(51e épisode)