Mon compte-rendu subjectif du conseil régional du 26 novembre 2024
Concernant les questions d’actualité, le PC pose la question du fiasco de la mise en concurrence des bus en grande couronne. Valérie Pécresse défend son formidable “dialogue social” et ce en pleine grève des chauffeurs de bus de Cergy Pontoise. Bof.
Nous posons la question de la prévention des inondations, en interpellant la présidente sur sa politique de “non adaptation” aux dérèglements climatiques, et d’artificialisation des sols encore permise par le récent SDRIF. Elle répond que la compétence sur la gestion des inondations revient aux intercommunalités. Quant à une véritable politique de résilience et de prévention, elle dit encore son satisfecit alors que les écolos (élus et associations) sommes unanimes sur la bétonisation catastrophique de notre région. Face à une catastrophe du type de celle de Valence, nous ne sommes pas prêts.
Le PS demande à la région de réagir face au “racket budgétaire” du gouvernement. V. Pécresse se plaint (un peu) mais est bien contente de jouer la bonne élève de l’austérité du gouvernement Barnier.
La droite et le RN parlent de laïcité et de sécurité. Petite surenchère malaisante.
A une question de l’UDI, elle annonce une aide exceptionnelle aux agriculteurs pour 5 millions d’euros. Elle travaille son électorat (mais en même temps, soutient la destruction de terres agricoles)
Vient le débat d’orientation budgétaire, V. Pécresse parle de la baisse des crédits de 320 Millions d’euros, alors elle décide de baisser le budget de plus de 700 millions ! Elle dénonce “le coup de rabot” de l’Etat qui baisse drastiquement les recettes. Le budget de la région c’est 390 € par habitant, soit 100 € par an de moins que les autres régions. En réalité cette baisse, ca va être une nouvelle casse du service public, notamment pour les organismes associés, qui se voient amputer de 15 à 20% de leur budget : Institut Paris Région, Airparif, Bruitparif, CRIPS (qui lutte contre le Sida), IDF Nature… alors qu’elle continue sa politique sécurité (alors que ce n’est pas la compétence de la région) et anticipe la baisse sur les 3 prochaines années, rabote encore plus le budget et nous propose une cure d’austérité inédite.
Intéressant ; le PC propose par un amendement la suppression de la Métropole du Grand Paris. On se donne la liberté de vote, certains votent pour, d’autres s’abstiennent. Mais le débat est lancé !
Avec les groupes de gauche, on propose d’ajouter une taxe sur la livraison de colis du e-commerce, pour financer les transports en commun. Rejeté.
Le PC propose plusieurs amendements intéressants, comme la gratuité des cantines des lycées pour les tranches de revenus basses, de nouvelles taxes et recettes pour les transports en commun, le maintien de la tarification sociale des transports.
La Mission d’Information et d’Evaluation sur la formation professionnelle est présentée par la majorité. Après 6 mois d’auditions, l’opposition exprime sa frustration sur le manque de réponses notamment sur la fraude, le manque de démocratie et de pluralité de la MIE. En fait c’est même le prétexte pour réduire les dispositifs de formation, et carrément supprimer le dispositif AIRE (aide régionale pour les chômeurs et les reconversions professionnelles).
Le bilan des aides aux entreprises est présenté. Hélas toujours aucun critère sociaux ou environnementaux. On note une baisse des aides de 22% pour les entreprises de l’audiovisuel, et une baisse concernant les politiques environnementales.
La droite présente un voeu pour faire des écoles primaires privées (ah non pardon on dit “libres”) régionales : c’est vrai que c’est bien de sélectionner l’élite dès 3 ans et d’aider le secteur privé !
Les socialistes présentent un voeu sur la lutte contre les troubles du comportement alimentaire.