À l’heure où V. Pécresse prétend comprendre les agriculteurs alors qu’elle défend un modèle agro-industriel prédateur, souvenons nous qu’elle a rejeté notre amendement de soutien aux agriculteurs impliqués dans la Sécurité Sociale de l’Alimentation :
Texte de l’amendement budgétaire du Pole Ecologiste, rejeté par l’exécutif, lors du Conseil régional des 20 et 21 décembre 2023 :
Rapport n° CR 2023-056 : Projet de budget pour 2024
Titre II – Dispositions relatives aux charges
Annexe 13 : Agriculture et ruralité – Fonctionnement Chapitre 936 : Action économique – Code Fonctionnel 6312 : Autres – Programme 63009 : Soutien aux secteurs de l’agriculture – Création de l’action : « Fonds Sécurité sociale alimentaire »
Texte de l’amendement :
L’action suivante « Fonds Sécurité sociale alimentaire » est créée et abondée de 0,5 M€ en autorisations d’engagement et 0,5 M€ en crédits de paiement.
Cet amendement est gagé en AE et en CP sur le chapitre 935 “Aménagement des territoires et habitat” ; Code fonctionnel 510 “Services communs” ; Programme 51001 “Aménagement et territoires” ; Action 15100102 “Etudes, prospective et valorisation”.
Exposé des motifs de l’amendement :
Le nombre de personnes en précarité alimentaire explose : 20% de la population française se déclare contrainte économiquement pour s’alimenter, tandis qu’un enfant sur quatre n’a pas accès à un petit déjeuner quotidien. Face à cette situation, le recours à l’aide alimentaire a connu un bond. Or, l’aide alimentaire ne doit être qu’un moyen d’urgence et non une réponse structurelle à ces situations de détresse. Par ailleurs, la précarité alimentaire pèse sur la santé des français·es. En effet, 80 % des décès prématurés par maladies non transmissibles sont causés par des pathologies liées à l’alimentation. La région se doit de mettre en place des solutions pérennes pour garantir l’accessibilité d’une alimentation saine et durable pour tous·tes.
La Sécurité Sociale de l’Alimentation est un projet innovant qui répond à la double problématique des enjeux de circuit court et d’aide aux producteur·ices, et de la précarité alimentaire. Le projet porté par le collectif Sécurité Sociale de l’Alimentation vise à co-financer des achats de produits de qualité conventionnés dans des commerces conventionnés, par les pouvoirs publics et par les bénéficiaires, à la hauteur de leurs moyens.
Ce projet est donc particulièrement d’actualité à l’heure de l’inflation qui touche particulièrement l’alimentation des Francilien·nes. Il est donc urgent de réinventer des circuits de production, de vente et de distribution, plus vertueux, qui ne sacrifient pas l’alimentation des plus précaires, ni les revenus des agriculteur·ices.
Loin d’être utopique, ce projet qui s’inscrit pleinement dans l’économie sociale et solidaire, est au stade, en 2024, de l’expérimentation sur quelques territoires en Ile-de-France, avec l’aide des communes. À l’heure actuelle, on dénombre 6 territoires qui se sont engagés dans l’expérimentation pour 2024, pour toucher 500 ménages par territoire. Sur les expériences de SSA menées à Montpellier, Lyon, Toulouse, Grenoble et en Gironde, on constate que les familles dépensent en moyenne entre 20 et 40 € par panier mensuel.
Au travers de cet amendement il est proposé une aide aux producteur·ices Francilien·nes engagé·es dans ces expérimentations. À raison d’une aide régionale de 20 € par panier mensuel, cela revient à un budget de 360 000 € en aides directes aux agriculteur·ices dont les produits seraient conventionnés. Ceci laisse 140 000 € en aide pour le fonctionnement de cette SSA.