Depuis le confinement, je ne compte plus les jours sans expos, sans resto, sans concert, sans ciné. Être coincée à Paris sans profiter de son offre culturelle, c’est vraiment dur. Ça ne m’étonne pas que plein de parisiens veulent fuir à la campagne. Et bien moi, avec mon vélo magique, j’ai droit à un sacré lot de consolation. A chaque fois que je vais à vélo au boulot, c’est comme si j’allais au musée et j’en prends plein les mirettes. Ça commence par les petites rues du sentier tranquilles. Je passe pas loin de la place des Victoires avec sa colonne centrale. Je contourne les jardins du Palais Royal et leurs magnolias magnifiques au début du printemps et leurs allées hyper rectilignes, on voit même un peu des colonnes de Buren et la station de métro bijou du Palais Royal (faudrait pas oublier l’art contemporain non plus). Allez j’arrive devant le Louvre et j’entrevois sa pyramide. Hop à droite Rue de Rivoli, qui est elle-même un monument, avec ses arcades ! Et presque 100% piétonne et cyclable ce qui ne gâche rien au contraire ! A gauche on passe à côté du jardin des Tuileries de Le Nôtre. Pour arriver place de la Concorde, avec son obélisque (un peu d’art égyptien), sa fontaine centrale et ses statues-villes. Et puis je file vers les Champs Elysées. Je profite pour visiter les grosses statues hilarantes du Chat pour aller vers l’Arc de Triomphe. Même pas mal la place de l’Etoile, je prends le souterrain réservé aux vélos.
Voilà la visite est finie. N’oubliez pas le guide.
Ce patrimoine urbain est inestimable et je me dis que j’ai de la chance d’habiter une si belle ville. Certains se complaisent dans les photos de poubelles renversées et de plots jaunes marquant des pistes provoisoires, pourtant si nécessaires. Moi je me repais de la beauté de Paris en plein air !
Seule ombre au tableau, le bruit des moteurs, d’autant plus important avec les maudits pavés. Des fois j’ai envie de faire aux bagnoles et aux motos : CHUUT, comme au musée, quoi !
(122e épisode)