Le sentiment de liberté à vélo a toujours été fort. On ne s’en rend pas compte de prime abord. Les gens qui ne font pas de vélo en ville pensent que ça doit être au contraire hyper stressant. Ils ne croient pas qu’on peut avoir la même sensation de liberté en allant au taf que quand on fait une balade bucolique en vacances.
Mais si. Ça tient à peu de choses. Choisir son itinéraire et pouvoir changer d’avis. S’arrêter quand on veut et se garer où et quand on veut. L’air sur le visage et les petits bruits. Être dehors. Aller vite (enfin, plus vite qu’à pied). Ne pas se soucier des embouteillages et savoir qu’on sera à l’heure…
Et en ce moment, c’est encore plus fort ! Car c’est finalement un des seuls endroits de Paris où on peut enlever son masque. Oui, le préfet de police avait, début septembre, décrété que tout le monde devait porter un masque dans la rue, y compris les joggers et les cyclistes. Pour se raviser, heureusement, quelques heures plus tard, nous offrant ainsi une vraie respiration dans la journée, entre le boulot masqué, le shopping masqué et la marche dans la rue, masqué.
Certains cyclistes continuent néanmoins à le mettre, alors que, pour faire un effort, il faut être à l’aise dans sa respiration ; et que, côté distanciation, c’est bien difficile de faire du collé-serré entre vélos. Certains ont ressorti leur fameux masque soi-disant antipollution, qui ne protège pas des particules fines, mais qui fait le job côté protection collective contre un virus.
Moi, je ne fais pas de zèle côté masque. Et je l’enlève avec délectation pour pédaler ! Je profite de l’air sur mon visage et de pouvoir sourire aux piétons que je laisse passer.
Il n’empêche que ça devient un vrai argument pour ceux qui n’en peuvent plus du masque toute la journée. Allez, viens pédaler et tu seras délivré, libéré !
(113e épisode)